Après le drame de Charlie Hebdo, le 7 janvier dernier, il n’a jamais cessé de réaffirmer et d’interroger les valeurs, de solidarité, d’unité et de liberté, que ce soit à travers ses interventions publiques ou ses dessins. Depuis les attentats du 13 Novembre qui ont frappé Paris, il multiplie les prises de parole, se pose en défenseur indéfectible de la République. Joann Sfar est l’invité d’Augustin Trapenard.
Le conseil culturel de Joann Sfar est le roman d’Ernest Hemingway Paris est une fête (Gallimard, 1964), dont il livre ici un extrait :
Ce fut la fin de notre première période parisienne. Paris ne fut plus jamais le même. C’était pourtant toujours Paris, et s’il changeait vous changiez en même temps que lui. Il n’y a jamais de fin à Paris et le souvenir qu’en gardent tous ceux qui y ont vécu diffère d’une personne à l’autre. Nous y sommes toujours revenus, et peu importait qui nous étions, chaque fois, ou comment il avait changé, ou avec quelles difficultés – ou quelles commodités – nous pouvions nous y rendre. Paris valait toujours la peine, et vous receviez toujours quelque chose en retour de ce que vous lui donniez. Mais tel était le Paris de notre jeunesse, au temps où nous étions très pauvres et très heureux.