Défaite du modèle jacobin et réveil des résistances locales

Face à une insipide standardisation mondialisée urbanisée, inégalitaire et source de risques systémiques

Comme le dit Michel Godet, prospectiviste, professeur au Conservatoire national des arts et métiers, créateur du Cercle des entrepreneurs du futur, membre de l’Académie des technologies et du comité directeur de l’Institut Montaigne :

Tant qu’on n’est pas dans l’iceberg, la croisière peut continuer. La France va se réveiller, comme en 1940, défaite. Le modèle jacobin a montré son impuissance à gouverner la France à la jumelle. Un sursaut est possible à partir des forces vives qui partout dans la société, dans les entreprises ou les territoires se battent pour survivre, innover et partir à la conquête du futur.

VIDÉO – #GiletsJaunes : le député Jean Lassalle au milieu des lacrymogènes à Paris
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— France Bleu Béarn (@Bleu_Bearn) November 16, 2019

Hier, pour le premier anniversaire des Gilets Jaunes, le député Jean Lassalle s’est rendu sur le terrain à leur contact, dans la cadre des manifestations parisiennes. Une population des Gilets Jaunes qui se caractérise par une surreprésentation des actifs (contrairement à qui est souvent dit), qui travaillent, payent leurs taxes et leurs impôts.

Evidemment moqué par glottophobie (moquerie de l’accent) et son côté rural à l’ancienne, le député Jean Lassalle est en réalité un rappel permanent de notre soumission à une insipide culture urbaine mondialisée et mercantile, où les capitales européennes et les grandes villes du monde se ressemblent toutes et sont devenus des Disneyland à touristes du week-end avec ses Airbnb, ses boutiques avec les mêmes enseignes, Starbuck et autres street-food, faisant jusqu’à perdre son âme à une rive gauche parisienne.

De plus, cette globalisation, et les flux rapides à l’échelle mondiale rendus possibles par le pétrole pas cher, font peser de grands risques systémiques sur nos vies.

La mondialisation n’a pas été ce qu’elle aurait du être. Des rencontres et un enrichissement mutuel des cultures.

Comme le disait Michel Serres, mon philosophe gascon académicien préféré, dans son ouvrage Le Tiers-Instruit :

Tout apprentissage consiste en un métissage

L’inverse s’est produit. Les villes deviennent ces lieux où l’on concentre et standardise des humains insipides qui parlent tous la même langue avec le même accent pour rentrer dans le rang ou par ambition d’appartenir à un simulacre d’aristocratie. Certains provinciaux abandonnent leur accent par mimétisme conformiste, par soumission plus ou moins consciente alors que cet accent est un magnifique métissage entre la langue nationale et les intonations des quartiers, les origines étrangères ou les patois des campagnes, héritages de langues ancestrales locales.

La richesse, c’est le métissage entre les cultures ancestrales et la modernité.

Concentrer les gens dans les villes c’est rentabiliser les surfaces pour plus de profit, plus de contrôle et de standardisation, plus de soumission en effaçant les identités et tuant les initiatives locales, alors qu’elles sont le fondement et la richesse de La France. Les élites jacobines du petit Paris et des technocrates de « l’État profond » français et européen ne sont pour la plupart que des rouages d’une bureaucratie obèse à l’infini dans un système fondé sur le capitalisme de connivence. et des influences étrangères, ou plus précisément des intelligences avec des organisations étrangères et des pactes de corruption.

Les Gilets Jaunes, c’est le retour du principe de réalité. Un mouvement soutenu par 70% de français malgré 1 an de manipulations médiatico-politiques pour les décrédibiliser, la récupération par une certaine « gauche » d’essence mortifère, et sans aucun doute une infiltration et un noyautage par les services pour les inciter à quitter les ronds-points où ils devenaient trop dispersés et politiquement dangereux avec le RIC*, pour les pousser vers les grands centre-ville bobos qui ont voté Macron, pour se faire infiltrer par les Black Blocks, des policiers agents de désordre, se faire nasser, éborgner, décrédibiliser et diaboliser par les médias de propagande subventionnés.

(*) Référendum d’Initiative Citoyenne

70%, cela correspond à peu près à la proportion de la population de la classe moyenne de nombreux pays dans le monde qui sont appauvris et pillés par les taxes et les impôts des gouvernements corrompus par le capitalisme de connivence entre les technocrates, la haute bourgeoisie et la concurrence déloyale enrichissant les banques et les milliardaires. La plupart des révoltes qui éclatent un peu partout en sont la manifestation. Il est tant que les entrepreneurs, citoyens, les communes et les territoires reprennent leur destin en main.