La seule fois où le fabuleux écrivain Philip K. Dick a voyagé en dehors du continent américain, c’était en France en 1977 pour le 2ème festival international de Science-Fiction de Metz : il écrira plus tard y avoir passé “la plus belle semaine de sa vie”. Son intervention sur ses visions et les mondes parallèles est devenue culte.
Dans le reportage d’ArteTV “Les Mondes Philip K. Dick” que je viens de regarder, j’apprends qu’il avait une soeur jumelle qui est morte 5 semaines après leur naissance : on peut peut être y voir l’origine de certains thèmes récurrents dans son oeuvre dans le rapport au double (Total Recall), les mondes parallèles et l’inversion du monde des vivants et des morts (Ubik). Plus globalement ce sont ces 2 questions qui reviennent : “Qu’est-ce que le réel ?” et “Qu’est-ce qu’être humain ?”.
Mort en 1982 c’était un écrivain en avance sur son temps, inspirateur du mouvement Cyberpunk et du “Tech Noir”, de nombreux films sont tirés de ses romans et nouvelles après sa mort : “Blade Runner”, “Total Recall”, “Minority Report”, “Paycheck”, “L’Agence”, “Planète hurlante”, “Confessions d’un barjo”, “Impostor”… d’autres films inspirés de ses écrits : “Matrix”, “Vanilla Sky”, “The Truman Show”, “Inception »…. Certains de ses plus grands livres ne sont pas devenus des films : « Ubik” réputé inadaptable ou presque, tout comme “Le Maitre du Haut Chateau » prix Hugo 1963 (uchronie terrifiante où les alliés ont perdus la 2ème guerre mondiale) pourtant transformé en mini série produite par Amazon Studios et Ridley Scott, disponible depuis 2015.
Depuis 2007, l’écrivain est devenu le premier et unique auteur de science-fiction publié au sein de la prestigieuse collection classique de la Library of America, équivalent américain de la collection La Pléiade.