Il consacra sa vie à la fin du XIXème et début XXème siècle à sauver de l’oubli l’héritage de la culture landaise, balayée par la création de la forêt industrielle et artificielle des Landes de Gascogne ordonnée par Napoléon III. Autrefois, c’était une mosaïque de forêts (chênes ou pins résinés), de champs et de lande rase, terrains de parcours de quelque 650 000 ovins que comptait alors le département.
En effet, l’économie de la région reposait sur le système agro-pastoral, permettant de tirer parti de la lande, vaste étendue d’un sol sableux d’une extrême pauvreté. Les élevages ovins omniprésents servent non pas à la production de viande ou de lait, mais à la fertilisation des sols, à partir desquels les Landais de l’époque cultivent quelques céréales, essentiellement du seigle et du millet, matière première de la fabrication du pain, produit de base de leur maigre alimentation. C’est de cette époque que provient l’image d’Épinal de l’échassier landais surveillant son troupeau.
A la fois linguiste, folkloriste, historien, ethnologue, photographe et écrivain Félix Arnaudin s’illustre dans l’étude des traditions populaires de ce pays des Landes de Gascogne, alors en pleine mutation économique et sociale. Son travail porte sur le recueil de contes et chants en gascon, sur la photographie de paysages, habitats, bergers et paysans landais.